gardez le sourire

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Panique matinale (conte)

Les informations implicites (non dites, mais sous-entendues)                  (fév. 2003) LIR 17

 

Panique matinale

 

-         Où sont-elles donc passées ?

-         Je ne sais pas, cherche dans tes poches, mon chéri.

-         J’ai fouillé partout.

-         Et dans les tiroirs du bureau ?

-         Elles n’y sont pas non plus.  Nulle part dans la maison.

-         Allons bon ! Marion, Hélène, Hugo, les enfants ! Vous n’auriez pas vu les clefs de la voiture, par hasard, nous allons être en retard.

-         Non, répond Marion qui lace ses chaussures.

-         Moi non plus, assure Hélène en vérifiant son cartable.

-         Pas davantage, affirme leur ainé qui ne serait pas mécontent de rater le contrôle d’anglais.

-         Bon sang ! Où sont-elles passées, s’énerve leur père.

-         Regarde dans la poubelle !

-         Et pourquoi pas dans le panier à linge sale !

-         Bonne idée ! Hugo, vas y jeter un coup d’œil, je te prie.

-         O.K., maman…

Sans se presser, le garçon se dirige vers la buanderie.

Moi… Hé bien moi, je me fais tout petit contre le canapé.  On ne me demande rien, alors, je les laisse s’agiter… Et je rigole en douce, car si on faisait appel à mes services, je suis certain qu’en dix secondes, je les aurais retrouvées, ces maudites clefs de voiture qui disparaissent quand tout le monde est pressé.

-         Rien dans la poubelle.  Je n’ai plus qu’à me relaver les mains.

-         Maman, on est en retard !

Ils s’affolent, ils courent dans tous les sens, se croisent, se heurtent, se cognent aux meubles.  Que c’est drôle !

-         Réfléchissons et agissons avec logique. Qui les a vues pour la dernière fois ?  relance le père.

Aucune réponse.

-         Et le double, où est le double de ces clefs ?

Pas davantage de réponse.

-         C’est incroyable, ce manque de soin !…

-         Nous allons tous être en retard, et je ne pourrai pas emmener le chien en promenade dans la forêt, comme j’en avais l’intention.

Alors là, je dresse l’oreille ! On parle de moi.  La promenade supprimée ! Allons, mon vieux Rex, fais fonctionner ton super-flair !

-         Ouaf ! les informai-je de mon intention de prendre l’enquête à mon compte.

-         Tiens ! Le chien qui s’en mêle !…  Après tout, il est peut-être le seul à pouvoir les retrouver.  Cherche, Rex, cherche !

Pas la peine de me le dire… Snif !…  Je suis sur la piste…

-         Regardez ! Rex se dirige vers la porte.  Ouvre-lui donc, Hugo, dépêche-toi.

Je fonce vers la voiture garée le long du trottoir… sniff…

-         Il n’a rien compris, il est idiot, ce chien !

-         Au contraire, ouvre-lui la portière !

Je bondis sur le siège avant.  Bingo ! En huit secondes chrono, j’ai trouvé !  Les clefs étaient restées sur le contact.  Encore une chance qu’on n’ait pas volé la voiture.  Je saute sur la banquette arrière.  En route pour la promenade, je l’ai bien méritée !

Gérard Hubert-Richou

1)      Combien de personnages y a-t-il dans cette histoire ?

2)     

Réponds aux questions dans ton cahier d’exercices.

À quel moment de la journée sommes-nous ?

3)      Qui est le narrateur (celui qui raconte l’histoire) ?

4)      Pourquoi Rex se décide-t-il tout à coup à les aider ?

5)      Qui dit la phrase « Où sont-elles donc passées ? »

6)      Comment s’appelle l’enfant le plus vieux de la famille ?

7)      Souligne les mots qui indiquent l’énervement ?

8)      T’est-il déjà arrivé une situation pareille ?  Comment as-tu réagi ?



27/07/2008
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